Open/Close Menu Paroisse catholique à Lyon

33ème dimanche du temps ordinaire – 17 novembre 2024

Dn 12, 1-3 – Ps 15 (16) 5.8, 9-10, 11 – He 10, 11-14.18 – Mc 13, 24-32

Homélie de Bernard Badaud

Le livre de Daniel et l’Évangile parlent de détresses. Au temps de Daniel, au 6ème siècle avant Jésus Christ, c’est la déportation à Babylone. Pour les évangiles, c’est la proximité de la destruction de Jérusalem par les troupes romaines en 70.

            Quand Jésus dit « Cette génération ne passera pas avant que tout cela ne soit arrivé », nous pouvons comprendre : « aucune génération ne se passe sans qu’il y ait des détresses ». Notre temps présent est bien placé pour le savoir : Gaza, Israël, Ukraine, Soudan, génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 etc…

            L’étonnant est que devant toutes ces raisons qui pousseraient à désespérer, Jésus, au contraire appelle à regarder les germes d’espérance : les feuilles tendres du printemps qui annoncent l’été. C’est ainsi qu’il nous invite à voir les humbles gestes de réconciliation et d’accueil, les actes de solidarité…

             Le début du passage de l’évangile évoque les astres du ciel et les « puissances célestes ». Il s’agit d’une mise en garde contre l’idolâtrie. Au temps de Jésus beaucoup regardent les astres comme des divinités et considèrent que les destinées humaines leur sont soumises. Sommes-nous bien sûrs, d’ailleurs d’y échapper à notre époque ? Au matin, on peut confier sa journée au Christ ou regarder son horoscope !

            En se présentant par deux fois comme le « fils de l’homme » … et non comme fils de Dieu ou Messie, Jésus nous conduit à vivre en femmes et hommes libres et debout « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » disait St Irénée.

            Certes, nous attendons la « Venue du Christ » mais comme le disait St Bernard, il y a trois « venues » du Christ : celle que nous allons bientôt fêter à Noël : il est venu dans le monde dans la crèche de Bethléem, il reviendra au terme de l’histoire dans sa gloire mais la plus importante, celle qu’il ne faut pas rater, c’est sa venue chaque jour dans nos vies, sous les traits de l’affamé, du malade, de l’étranger et de tous les mendiants d’amour.