Open/Close Menu Paroisse catholique à Lyon
 

Cet après-midi 7 adultes de notre paroisse : Lidwine, Aurélie, Valérie, Mickaël, Émilie, Samuel et Julius recevront parmi 550 autres, hier et aujourd’hui le sacrement de la confirmation. Et après l’imposition des mains, l’évêque prononcera cette prière :

Dieu très bon,
Père de Jésus, le Christ, notre Seigneur, Regarde ces baptisés sur qui nous imposons les mains : Par le baptême, tu les as libérés du péché,
Tu les as faits renaître de l’eau et de l’Esprit ; Comme tu l’as promis,
Répands maintenant sur eux ton Esprit Saint ; Donne-leur en plénitude
L’Esprit qui reposait sur ton Fils Jésus : Esprit de sagesse et de connaissance
Esprit de Conseil et de force,
Esprit de discernement et d’affection filiale, Remplis-les de l’Esprit d’adoration.

Dans son livre, le prophète Isaïe décrivait déjà ces qualités reçues par le Messie de Dieu. Plus tard, St Paul les présente comme des dons spirituels, des charismes donnés aux différents membres de la communauté pour le service des frères. Cette liste des 7 dons de l’Esprit avec des traductions un peu différentes est attestée depuis le 4ème siècle et elle est utilisée dans l’Eglise depuis ce moment dans le sacrement de la confirmation.

Nous sommes le jour de la Pentecôte, le livre des Actes que nous avons entendu nous dit que tous furent remplis d’Esprit Saint : qu’ils se mirent à parler en d’autres langues, et que chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. Il y a comme une explosion du langage et une multiplication des dons de Dieu qui permet à la Bonne nouvelle du Ressuscité d’être accessible à tous. Divers dons, diverses langues existent et se déploient au sein même de notre communauté paroissiale de Vaise, et chacun de vous en est une illustration.

Je crois que cette fête de la Pentecôte doit nous stimuler à repérer ces dons. Savons-nous nous réjouir du don que l’on perçoit chez l’autre, sommes-nous capables de le lui signifier, sans jalousie, de l’inviter à le déployer, à le faire fructifier, à le mettre au service de tous ? Et réciproquement, savons-nous accueillir humblement sans fausse modestie ce qui nous est exprimé et croire que nous sommes tous attendu avec ce que nous sommes pour être témoin des merveilles de Dieu. Je crois que la question la plus importante que tous les chrétiens doivent se poser est celle du psaume 115 : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? » (Ps 115, 12). Être chrétien, être baptisé, c’est reconnaître ce que nous avons-reçu du Seigneur et c’est surtout choisir ensuite par toute sa vie la manière singulière dont nous allons accomplir et mettre en œuvre ce don de Dieu reçu, parce qu’il nous envoie et nous donne pour cela la force de son Esprit.

Pentecôte, c’est le surgissement, c’est la naissance de l’Eglise, mais en y englobant toute la diversité humaine répandue à travers le monde. Une Eglise aux mille visages. A la Pentecôte, l’Eglise naît d’une façon vraiment universelle, c’est-à-dire qu’elle ne peut jamais se réduire à la situation ou aux préoccupations d’une communauté précise, ou même de tout un pays. Pentecôte, c’est la force et l’audace donné à chacun pour désirer traverser les frontières géographiques, sans doute, mais surtout culturelles, ou tout simplement les barrières que l’on érige devant soi par peur de la rencontre, ou par crainte de la différence.

Je crois que tout être humain quel qu’il soit, que chacun de nous ici porte l’Esprit, et qu’il est donc à la fois en capacité de donner une part du divin qu’il porte en lui, et réciproquement le recevoir de moi-même et cela le plus souvent inconsciemment. Seule celle complémentarité peut construire l’unité. Il n’y a que l’échange qui respecte, qui honore l’être humain créée à son image pour en manifester la ressemblance. Mets Seigneur en chacun de nous cet unique désir, celui de choisir comment être témoin de ta Bonne Nouvelle. Amen.