5e dimanche du temps ordinaire A – 5 février 2023
Is 58, 7-10 – Ps 111 (112) – 1 Co 2, 1-5 – Mt 5, 13-16
Homélie du Fr Tuan Nguyen (a.a)
Vous êtes le sel et la lumière du monde
La fête des Lumières est devenu un grand évènement de la ville lyonnaise. Un prêtre venu de la Bretagne me disait un jour : comme quoi l’humain est fait pour la lumière ! à la fête de lumière, petit ou grand, nous ne sommes pas tous attirés par les lumières ? peut-être qu’il a raison, l’homme est fait pour la lumière ! Mais, il y a certaines lumières trop éblouissantes, qui peuvent faire du mal à nos regard, d’autres sont plus bienfaisantes.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous dit cette vérité à ses disciples : vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ! Cette parole est adressée aux disciples, bien évidement elle est adressée à nous aujourd’hui. Nous qui voulons être ses disciples.
Cette affirmation de Jésus doit nous réjouir, car elle dit la confiance du Seigneur et son encouragement dans notre capacité de trouver notre véritable identité. Qui dit la lumière dit éclairer, la lumière n’est pas pour soi seulement, elle éclaire. Quand Jésus dit à ses disciples que vous êtes lumière du monde, il leur révèle cette mission : apporter la lumière. Cette mission, les disciples ne la comprennent totalement, et assument qu’après la résurrection du Christ.
Quelle lumière ? Pour le Prophète Isaïe, une personne dégage la lumière lorsqu’elle pratique la charité, partager le pain avec celui qui a faim, lorsqu’elle accueille chez elle les sans-abris, lorsqu’elle couvre celui qui est sans vêtement. Ta lumière jaillira comme l’aurore. En quelque que sorte, faire le bien revient à auréoler celui qui le fait. La lumière dont parle le prophète Isaïe, c’est celle des bonnes œuvres. Le chemin le plus sûr, c’est ça.
Pour devenir la lumière, il y a ce chemin : en suivant Jésus. Vraie lumière ! Se mettre à l’école de Jésus, c’est la manière sure de marcher dans la lumière. Nous n’avons pas vu Jésus dans la lumière sur la montagne, lorsqu’il s’est transfiguré devant ses trois disciples, nous n’avons pas Jésus au matin de Pâques, dans la lumière de la résurrection. Mais avec un regard de foi, nous apercevons dans les écrits de l’Évangile une lumière autour de Jésus. Il est cette lumière qui est passé en faisant le bien : il guérit, et il sauve. Jésus illumine sur son passage par l’annonce de l’évangile du Royaume, par l’enseignement des Béatitudes. Sa lumière vient du cœur de Dieu, qui aime jusqu’au bout. Jésus est la lumière, car son regard se tourne toujours vers la source de lumière, son Père ! Si Jésus peut réaliser des bonnes actions, c’est son Père qui lui a donné. Et Jésus le rapporte toujours au Père, source de tout bien.
Le disciple de Jésus ne doit pas s’écarter de cette direction-là. Il ne peut devenir la lumière qu’en faisant des bonnes œuvres. Ces œuvres sont une manière pour vérifier si leur lumière est vraie. Les bonnes œuvres parlent avant que l’auteur en parle. Elles ne sont pas pour la gloire des hommes, mais pour celle de Dieu. Cela est un critère pour nos actions. On peut éviter les dangers des fausses lumières.
Vous êtes la lumière du monde. Jésus le dit au temp présent, essayons alors dès maintenant de repérer des lieux et des moments dans nos vies où nous devenons lumière pour autrui, pour la société, et pour le monde.