Dans l’année liturgique, il y a deux dimanches particuliers appelés « dimanches de la joie ». C’est le 3ème dimanche de l’Avent nommé Gaudete, mais aussi le 4ème dimanche de Carême nommé Laetare.
Le 17 décembre qui sera une journée paroissiale, nous célébrerons donc le dimanche Gaudete. L’antienne d’ouverture de la messe est la suivante : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (Ph 4, 4-5). Il nous faut remonter à la tradition latine pour comprendre cette appellation : « Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete ! » Le mot « gaudete » est le premier de la seconde lecture des textes de l’Année B dans laquelle nous sommes entrés : « Frères, soyez toujours dans la joie… » (1 Th 5, 16). Oui, tous les textes de ce dimanche nous invitent à nous réjouir, comme l’acclamation de Marie en présence de sa cousine : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! » (Lc 1, 46-47). Mais quelle est donc la raison de cette réjouissance dans la bouche de Marie, de Paul ou de tant d’autres ? Laissons le pape François nous en dire quelques mots : « Et quelle est la raison de cette joie ? C’est que ʺle Seigneur est procheʺ (Ph 4, 5). Plus le Seigneur est proche de nous, plus nous sommes dans la joie ; plus Il est loin, plus nous sommes dans la tristesse. C’est une règle pour les chrétiens. Un jour, un philosophe a dit plus ou moins ceci : ʺJe ne comprends pas comment on peut croire aujourd’hui, parce que ceux qui disent croire font une tête d’enterrement. Ils ne témoignent pas de la joie de la résurrection de Jésus Christʺ. Tant de chrétiens ont ce visage, oui, un visage de veillée funèbre, le visage de la tristesse… Mais le Christ est ressuscité ! Le Christ t’aime ! Et tu n’as pas de joie ? Réfléchissons un peu à cela et disons : ʺEst-ce que j’éprouve de la joie parce que le Seigneur est proche de moi, parce que le Seigneur m’aime, parce que le Seigneur m’a racheté ?ʺ » (le 13 décembre 2020)
Ce que le pape exprime ici, c’est précisément ce que l’on appelle kérygme, c’est-à-dire la joie de croire et la capacité à pouvoir simplement en témoigner d’une façon concise, sincère et vraie. François ose même dire que la possibilité de croire pour d’autres dépend aujourd’hui de notre tête et de nos paroles !
La délégation paroissiale qui s’est rendue au rassemblement Kérygma à Lourdes fin octobre saisit donc cette occasion pour vous donner un aperçu de ce qu’elle a vécu dans ce grand rassemblement de l’Eglise de France. Dans l’après-midi de ce 17 décembre, vous serez invités à choisir un des trois ateliers que nous avons expérimentés, comme un itinéraire au cœur de la foi pour en être les témoins.
Franck Gacogne pour l’équipe Kérygma