Open/Close Menu Paroisse catholique à Lyon
François-Xavier de Boissoudy, La Samaritaine, 2015 © Galerie Guillaume
Illustration : François-Xavier de Boissoudy, La Samaritaine, 2015 © Galerie Guillaume

« Les yeux fixés sur Jésus-Christ, entrons dans le combat de Dieu. » C’est ainsi que, tout au long du Carême, s’ouvre la prière du matin (les laudes). Quel beau programme ! Trop souvent, j’entends parler du Carême seulement en termes de privations ou d’efforts, ce qui conduit à n’avoir les yeux fixés que… sur nous-mêmes ! Le temps du Carême nous est offert pour nous recentrer sur le Christ. « Suivre Jésus de près », comme le rappelait inlassablement le P. Antoine Chevrier.

Le pape François a voulu faire de cette année jubilaire un parcours d’espérance. C’est bien cela le « combat de Dieu » dans lequel nous sommes invités à entrer avec le Christ. Lutter contre tout ce qui contribue à déshumaniser notre monde : la désinformation et le mensonge que certains dirigeants utilisent en méthode de gouvernement, les discours de haine des xénophobes, la peur de l’autre distillée jour après jour par certains médias, etc, etc. Quant à nous, c’est le Christ que nous regardons : le Christ qui rencontre la Samaritaine et s’émerveille de la foi de la Cananéenne ; le Christ qui relève la femme adultère ; le Christ qui s’approche du lépreux ; le Christ qui ne cesse de dire « N’aie pas peur ! ».

Alors, pour suivre le Christ, comme il le demande lui-même, il convient de « voyager léger », et le Carême peut être l’occasion de se débarrasser de quelques « encombrants » (cela s’appelle jeûner), de « recharger les batteries » (cela s’appelle prier), de mieux partager ses biens, son temps, son espace, ses compétences (cela s’appelle l’aumône). Mais tout cela n’a de sens que si nous regardons avec le Christ se lever la lumière de l’espérance pascale.

P. Bernard Badaud, administrateur de la paroisse St-Gabriel de Vaise ©dacruzcouto 2024Bernard Badaud,
administrateur de la paroisse Saint-Gabriel de Vaise